"Vacuum" est le deuxième album de The Watch, le troisième si on compte "Twilight" produit par le combo italien sous son premier nom Nightwatch. La problématique avec les disques de The Watch se résume au dilemme suivant : faut-il sanctionner le manque d'originalité ou se laisser bercer par la qualité des compositions ?
"Vacuum" s'ouvre sur une courte pièce (1'26) qui retient l'attention de l'auditeur par les accents Gabrielien du chanteur et la sonorité très 70's de la musique. A peine a-t-on le temps de s'interroger sur cette impression de déjà entendu que le deuxième titre vous frappe de plein fouet. Non seulement Peter Gabriel en personne semble avoir été invité à chanter sur ce titre, mais les nappes de claviers doivent tout à Banks et la guitare ressemble à s'y méprendre à celle de Peter Hackett... Et, quand la flûte fait son apparition, le doute n'est plus permis, on croit avoir déniché un titre inédit de Genesis, situé quelque part entre "Selling.." et "The Lamb...".
On peut craindre (ou espérer ?) que ça ne dure pas, mais "Wonderland" enfonce d'avantage le clou en s'achevant sur un solo que Steve Hackett n'aurait pu renier. Les titres se succèdent et on se prend à chercher si c'est l'ambiance de "Trespass" ou celle de "Nursery Cryme" voir de "Wind and Wuthering" qui est la plus évidente, mais quel que soit le résultat, l'impression d'écouter le cinquième album de la tétralogie 70's de Genesis est prégnante. L'album s'achève sur un superbe 'Vacuum' qui vous fera faire un bond de 30 ans dans le passé, à une époque où le Genesis des origines était à son apogée.
Si pour vous "Supper's Ready" ou "Firth of Fifth" doivent rester orphelines, alors vous pouvez diviser la note par 2. Mais si au contraire vous êtes ravis que ces deux merveilles puissent trouver une suite, vous serez sans doute d'accord avec cette note totalement irraisonnée.