Fondé en 2007 à Istanbul à une période où l’exercice d’ "orientalisation" du metal est devenu commun, il n’en fallait pas plus pour que certains réticents au concept d’hybridation métallique jettent le bébé avec l’eau du Baht.
Se définissant comme groupe de death progressif oriental, l’auditeur averti constatera très rapidement qu’ "In My Veins" n’a d’oriental que les origines du groupe et de progressif que Dan Swanö responsable du mixage et du mastering.
Je vous le concède le raccourci est exagéré mais il ne l’est guère plus que la définition du style musical emprunté où les aspects prog’ et orientaux sont certes représentés mais à doses homéopathiques (comme notamment "Introspection" pour le premier aspect). Les turcs auraient plutôt tendance à officier dans un death metal somme toute traditionnel ce qui ne signifie pas pour autant qu’il est totalement dénué d’intérêt. Cependant, un album de qualité mais manquant cruellement de personnalité et d’originalité, ce n’est pas clairement pas suffisant à l’heure de la mondialisation où l’offre musicale est pléthorique…
Baht n’a pas su trancher l’équation qui se présentait à lui. Plutôt que de s’engouffrer sans complexe dans le sillon creusé par Orphaned Land et consorts au risque d’être catalogués comme de vulgaires suiveurs opportunistes, les turcs ont opté pour une déclinaison standard de leur death metal… Bref, vous l’aurez compris, Baht manque trop d’épice et de personnalité pour sortir du lot. Gageons que le groupe saura gagner en maturité pour proposer l’album qui lui permettra de se révéler dans un futur proche !