Dans la lignée de nombreux groupes de progressif/atmosphérique, Frequency Drift a débuté sa carrière par le premier volume d'un concept s'étirant sur deux albums et relatant l'histoire de River, une jeune fille vivant en 2046. Si les trois opus qui suivirent ont été encensés par Music Waves, le résultat de celui-ci n'est pas tout à fait à la hauteur de ses prédécesseurs. Mais quel groupe peut-il se targuer de faire un sans faute sur son premier effort ?
Peu de changements entre la formation de l'époque et celle d'aujourd'hui. Nous retrouvons ainsi les mêmes protagonistes à l'exception de la chanteuse, remplacée dès l'album suivant. Si cette dernière peut faire penser à la belle Agnieszka Swita (Caamora) au niveau du timbre, elle n'en a cependant pas le niveau, la faute à quelques placements vocaux pas toujours justes.
Les compositions sont globalement construites sur des enchaînements de passages mid-tempo hypnotiques, à la manière du "Night" de Gazpacho, souvent entrecoupés par des envolées percutantes et des soli réguliers de 6 cordes (Romance). Seul Anger, sort de ce shéma avec un ton résolument plus rock. Son break central en facilite la digestion avant de libérer une nouvelle fois un solo salvateur.
Si les grandes envolées de guitares sont présentes, il manque malheureusement le fameux violon qui fera merveille par la suite. Outre cette absence remarquée, l'ensemble est terni par une production aléatoire, manquant de relief. Les basses fréquences étouffent les médiums et les aigus accrochent l’oreille lorsque Katja pousse un peu trop son organe dans les hauteurs.
Malgré de bonnes compositions, intelligentes et mélodieuses, les quelques faiblesses édictées ci-dessus font de ce "Personal Effects (Part I)" un album pas vraiment indispensable. Il pourra cependant légitimement compléter la discographie de ce groupe à la progression affirmée.