Une bonne surprise à la base, que ce retour de Torben Lysholm. Avec Pangea, il avait le temps de deux albums montré sa belle personnalité guitaristique, dans un créneau hard FM très Extreme/Van halen. Après avoir taté de la production et chanté dans un tribute band à Toto, il choisit de revenir avec Mysterell, groupe dont il est le seul membre, puisqu'il y fait absolument tout...
Et là, on constate qu'il se cantonne à l'orthodoxie AOR si chère à Frontiers. Pas grand chose d'original, et les programmations de batterie plombent le son (par ailleurs très bon).
Malgré quelques belles réussites (le début "don't ever stop" et sa suite "I belong to you"), on s'englue dans des mid tempos et des ballades pas terribles : "there was you" fait penser à Chris Rea et son "on the beach", "help me find the way" dégouline de partout, et "when you love", qu'on peut sauver, évoque les power ballads de Def Leppard.
L'influence Extreme est toujours là, comme sur "bring the house down" et "sling shot", mais sans les solos de guitare, on restre frustrés. Seul l'instrumental final "the challenge", montre le talent de Lysholm à la guitare, dans un style Beck/Lukather.
Au bout du compte, Mysterell s'avère bien formaté, pas trop agressif et plutôt bien ficelé. On avait oublié, depuis l'avènement du grunge, ce qualificatif appliqué à l'AOR : cet album est bel et bien commercial.