Troisième album cette année pour le prolixe Jeremy - un quatrième est annoncé pour le 31/12 !- sans parler de ses autres participations (The Lemon Clocks par exemple dont un disque vient tout juste d’être chroniqué par nos soins) en tant que contributeur.
Cette fois-ci Jeremy a décidé de se focaliser sur le rock des années 70, celui des The Byrds (Save Me From Myself, Rise Above The Clouds) ou des Beatles (Street Called Straight, Not Of This World, New Creation). Mais avec Hearts On Fire ou Breaking Of This Cage (et son solo de 6-cordes hallucinogène) on frôle la frontière du psychédélisme.
Cependant, au-delà des contrefaçons honteuses qu’emprunte aisément Jeremy, il y a une volonté de sonner comme l’époque et de ce coté c’est une totale réussite. La production copie à l’identique les sons du passé jusqu’à la limite des techniques d’enregistrements.
Démarche originale de l’artiste qui prouve une fois de plus sa grande largeur d’esprit, "Love Explosion" ramène à la vie toute une époque mais était-ce bien nécessaire ? Bien sûr, vous allez nous dire que nous tirons moins sur l’ambulance lorsqu’un clone du Floyd y va de sa galette ! Certes, vous auriez peut être raison mais lorsque cela patine dans le vide nous le dénonçons et c’est le cas ici.
Si qualité rimait avec quantité cela ferait bien longtemps que notre ami aurait atteint au moins les chevilles d’un Steven Wilson. Il est à se demander si Jeremy ne ferait mieux pas de se focaliser sur une production annuelle afin de pondre des opus percutants comme il en est assurément capable au lieu de se disperser à tout va. "Love Explosion" rend hommage au passé mais n’apporte rien de nouveau et devient naturellement dispensable.