1984 : "The Swing" marque le basculement d’INXS dans la new-wave et le début d’une reconnaissance mondiale (mis à part l’Angleterre qui le boude encore). Toujours en vue en Australie, l’album se classe 14ème en France avec comme locomotive principale Original Sin, sa ligne de basse et son intervention de saxophone final.
Cependant, à coté de cette composition ultra efficace se trouvent d’autres plages plus orientées vers les origines du combo, notamment le ska (I Send A Message, All The Voices). Mais ce qui frappe le plus, c’est le fossé entre la production du single au succès planétaire et le reste de la galette. En effet, si Original Sin bénéficie d’un mixage aux petits oignons le reste est largement en retrait, ramenant INXS quelques années en arrière et cela choque forcément. Johnson’s Aeroplane singe Depeche Mode avec une rythmique métronomique, Michael Hutchence fait sonner sa voix comme Dave Gahan et le saxophone subit lui aussi un traitement lui donnant un coté électronique.
Burn For You sera un des trois autres titres choisis pour sortir en single mais son synthé bontempi, sa basse claquante, ses percussions fines ne pourront malheureusement pas reproduire le coup d’éclat précédent. C’est à l’image des hauts et des bas présents sur cet opus. Si INXS trouve enfin la reconnaissance, il manque toutefois une constante dans la production lui permettant de maintenir un intérêt sur la longueur d’un album, et c’est ce qui fait que ce "The Swing" n’obtiendra pas encore le succès attendu ailleurs qu’en Australie.
Du niveau de son prédécesseur (grâce surtout à Original Sin), c’est un nouveau départ pour les Australiens qui posent ici un pied sur le tapis roulant de la gloire en y entrainant la terre entière. Ne reste plus qu’à se jeter dans la brèche et améliorer la production en y apportant un liant solide et inaltérable.