Après un disconnected pas vraiment convaincant, une incartade dans le side-project O.S.I. en demi-teinte, Jim Matheos revient en cette fin d’année avec son groupe d’origine pour nous proposer leur nouvel album intitulé tout simplement « FWX ». Est-il besoin de préciser que malgré les chroniques très élogieuses lues à travers le net, je ne m’attendais pas vraiment à une œuvre exceptionnelle… Verdict.
Il est des fois ou être chroniqueur n’est pas des plus évidents. Entre l’envie de laisser la chronique à un autre en se disant qu’il sera plus à même d’apprecier l’album et le besoin d’avertir les lecteurs sur ce qu’ils vont entendre, mon cœur balance. Car ce « FWX » n’a absolument rien de réjouissant pour l’amateur de métal progressif.
J’ai eu beau chercher, je n’ai rien vu de progressif dans la musique que délivre Fates Warning. Les pistes se suivent et se ressemblent, dans un style couplet/refrain n’apportant rien de bien nouveau. Les compositions tombent toutes dans le commun. Le chant, toujours dans le même registre, ne procure pas énormément de sensations. Les exercices à la batterie ne sont pas toujours du meilleur effet car ils enlèvent souvent pas mal de vitesse aux compositions et les mélodies restent bien pauvres. Les claviers sont complètement absents tout comme les solis sauf sur la dernier titre, qui apparait comme un ovni par rapport au reste du disque. Le seul aspect synthétique viendra des maigres samples qui animent quelques instants certains titres.
D’un point de vue progressif, ce « X » n’aura point de salut car trop simple et formaté. D’un point de vue métal, il a déjà plus de chances de trouver des afficionados. L’amateur de gros riffs répétitifs et de heavy métal typé années 90 devrait pouvoir y trouver un intérêt. Enfin, d’un point de vue global, il est fort probable, et ce malgré leur longue carrière, que Fates Warning va continuer à rester dans l’ombre des groupes ayant vraiment apporté quelques chose de nouveau au métal.