Nous voici devant le premier album éponyme de la bande norvégienne El Doom & The Electric Born. Le groupe a été formé par le chanteur, guitariste, auteur et producteur Ole Petter Andreassen (surnommé El Doom), un artiste très respecté pour son travail dans le cadre de The Cumshots et de Thulsa Doom , et également reconnu comme producteur en Norvège. El Doom embarque avec lui la crème du jazz progressif norvégien, en particulier le bassiste Eilertsen Nicolai et le joueur d’orgue Hammond Ståle Storløkken (tous deux de Elephant9).
Avec ce genre de pedigree, vous ne serez pas surpris d'apprendre que l'album est assez impressionnant, caractérisé par une créativité débordante, une technicité sans faille et une énergie communicative. Le premier titre donne le tempo, long de plus de 9 min, alternant périodes calmes et fougueuses. Le morceau qui suit immédiatement, ‘it’s Electric’, est une créature vivifiante qui respire le rock grunge teinté de heavy rock progressif. A son écoute, tour à tour apparaissent les ombres de "Thulsa Doom", "Rush", "Deep Purple", "Opeth" voire "Mastodon". Quant à "Subtle As A Shithouse", c'est un concentré d’idées, de textures et d'ingéniosité qui rappelleront des géants comme "Deep Purple" ou "MeatLoaf".
Cet opus présente à la fois des riffs et des rythmes puissants, des mélodies affinées ponctuées de passages jazz et progressifs pointus. Notons également un très bon jeu de batterie avec des moments calmes et fins, puis plus énervés et puissants. Attention, en fonction des gouts de chacun, la voix pourra être un handicap ou un atout. Il est ainsi plus que conseillé d'écouter une ou deux compositions pour se faire une idée...
El Doom & The Electric Born est un opus regorgeant d'idées ! Peut-être trop... Car il vous faudra souvent une bonne dose d’envie et de courage pour rentrer dans cette complexité. Les plus téméraires seront ainsi récompensés à la hauteur de leurs efforts. A découvrir, sans aucun doute...