A peine quatre mois après son dernier double live, Glenn Hughes revient dans les bacs ! Et comme à chaque fois ces dernières années, il semble très satisfait du résultat. Avec ce nouvel opus enregistré dans les conditions du live, il affirme avoir élaboré son oeuvre la plus aboutie...
Faut se calmer Glenn, parce que même si ce "soul mover" reste encore d'un bon niveau, l'inspiration est ronronnante, mais pas éclatante, loin s'en faut. On a bien compris depuis les 3 derniers albums studios que "the voice of rock" fait désormais dans le heavy funk groove, avec des références appuyées au mouvent p-funk, en particulier l'effet wha wha sur la basse de temps à autres. Une inspiration 70's revendiquée par l'artiste.
Le problème ici, c'est la mélodie, pas suffisamment accrocheuse. De bons grooves qui font taper du pied, ça va pour quelques morceaux, mais ensuite, l'ennui s'installe. Et dans un album d'une heure, ça compte.
Si on fait le compte, seuls "she moves ghostly" et son côté latino/Santana fait mouche avec son refrain magique, et "orion" et son groove entêtant convainc immédiatement. Les morceaux plus hard en fin d'album ("isolation" et "miss little insane") sont également des réussites. Tout le reste a tendance à répéter le même schéma : du groove -souvent hendrixien- manquant de séduction.
Quant à la présence ostensiblement mise en avant des musiciens des red hot chili peppers, sachez que seul le batteur Chad Smith est de tous les morceaux, le guitariste Dave navarro n'apparaissant que sur le titre épnoyme "soul mover", très caractéristique de la carence mélodique du CD.