Circle II Circle que l'on présente à longueur de webzine comme étant le groupe de l'ancien chanteur de Savatage a déjà commis cinq albums et nous revient en 2013 avec un nouvel opus qui fait suite à une compilation parue l'an dernier. Or même si la voix de Zak Stevens est assez mise en avant, le groupe comprend des musiciens tout à fait valables qui nous livrent un metal mélodique convaincant.
C'est bien la mélodie qui oriente la musique du groupe avec un accent tout particulier mis sur les lignes de chant soutenues par une rythmique en béton. Cependant la lead guitare n'est pas en reste et délivre des solis, des riffs et des mélodies efficaces et ce dès l'intro du titre d'ouverture 'Diamond Blade'. Le clavier de Henning Wanner (Jaded Heart, White Lion) apporte encore davantage d'harmonies et soutient le chant notamment sur les refrains. Il permet également des passages plus calmes avec des arpèges au piano peu originales mais agréables à l'écoute. La batterie de Adam Sagan (Halcyon, Eumeria) est quant à elle parfaite et assez versatile, apportant une certaine profondeur aux différents titres.
Le premier morceau est l'un des plus réussis. Il n'est pas rapide et donne une très bonne impression grâce aux différents thèmes et à l'aspect carré et professionnel de l'ensemble. On a affaire à des titres mid tempo la plupart du temps qui laissent les guitares de Bill Hudson (invité sur un album de Power Quest, crédité sur un album hommage à Stevie Wonder) et Christian Wentz (Future's End) proposer des riffs généralement réussis. Un morceau comme 'Ephiphany' marche très clairement dans les pas du Savatage de Criss et Jon Oliva et mettra en joie tous les fans désespérés de ce groupe culte qui n'est plus. 'Dreams That Never Die' tente de retrouver la magie du long break avec chant en canon de 'Chance', morceau cultissime du 'Tage sans la même réussite. Le titre éponyme alterne passages calmes avec piano et moments plus heavy dans l'esprit de "Handful Of Rain" avec un solo très efficace et un coté épique du meilleur effet alors que 'Sweet Desapir' s'inscrit dans la logique de "Dead Winter Dead" avec son chant posé, ses arpèges et l'ampleur assumée des refrains. L'album se termine sur une ballade, 'Only yesterday', agréable mais peu originale.
Zak Stevens et sa bande semblent souvent chercher à faire une sorte de florilège de Savatage sans la magnificence et la générosité de l’orignal. La magie n'opère pas autant et la voix de Zak est plus fatiguée qu'à la grande époque même si, loin d'être dépassée, elle conserve la puissance et la chaleur qui la caractérisent. Malgré quelques titres moyens ('Never Gonna Stop', 'Isolation' ou 'Downshot'), Circle II Circle nous offre tout de même une musique mélodique et puissante. L'album laisse donc une bonne impression mais ne fera pas partie de ces réussites incontestables en matière de metal mélodique. N'est pas Jon Oliva qui veut.