Hay un momento, un cambio, un Aura...
Vitesse du son, vitesse de la lumière, l'album est constamment dans la vitesse. Il nous conduit dans ce pèlerinage auditif en terre sainte, il nous emporte vers des contrées furieuses, énergiques et colorées. Oui Mesdames et Messieurs, c’est bien Sir Russel Allen, la voix en or du prog’, le chanteur mythique de Symphony X qui office sur le premier titre. DGM a aussi invité Jørn Viggo Lofstad, le très bon guitariste de Pagan’s Mind (sur Chaos).
Le mouvement des doigts de ce dernier descendant le manche de son instrument de prédilection, le mouvement de l’air expulsé des poumons de sa majesté Russel Allen, la course folle des doigts de Emanuele Casali sur les touches noires et blanches, les doigts habiles de Simone Mularoni le long des cordes de métal, le mouvement précis des pieds de Fabio Costantino caressant le pédalier de sa grosse caisse ainsi que la voix mélodique et expressive de Mark Basile, tout se mêle pour vous emporter dans des rondes pleines de bruit et de fureur, d'images et de saveurs.
La guitare est le point culminant de cet Everest. Elle est maîtrisée, chaude, et métronomique. Les riffs forment une ossature sur laquelle se pose la voix. Les soli sont techniques, speed, racés, colorés et mélodiques. La voix a la classe de Russel Allen, le timbre chaud de Roy Khan et les intonations éraillées dignes des buveurs de whisky les plus assidus. Elle porte les chansons sur ses frêles épaules. Quant aux claviers, ils sont aussi magnifiques que techniques et on saura apprécier les duels clavier/guitare ou guitare/clavier (comme sur Universe, Numb ou Void) ou se reposer au son d'un piano angélique (Repay ou Void).
DGM faisait office de meilleur espoir metallique sur ses albums précédents (le très bon Dreamland), ce nouvel album confirme ces bases solides et tout le bien que l’on peut penser d’eux. Momentum est un disque racé, prenant, aux mélodies imparables, à conseiller à tout amateur de metal classieux, désirant passer des instants inoubliables aux portes de l’Italie.