ARTISTE:

CARAVAN

(ROYAUME UNI)
TITRE:

CARAVAN

(1968)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Old School, Psychédélique
""Caravan" est une alchimie fabuleuse entre la pop et le psychédélisme anglais qui laisse présager un avenir florissant pour la musique progressive."
PETER HACKETT (21.01.2005)  
4/5
(1) Avis des lecteurs (1) commentaire(s)

Ce premier disque de Caravan est forcément un objet mythique puisqu'il marque le début d'un genre musical à part, le Canterbury.

En cette fin des 60's la technique de la prise de son est un peu empirique et le mixage a tendance à figer les instruments dans l'espace. L'écoute au casque vous place la batterie dans l'oreille gauche et l'orgue dans la droite. Mais cette production très brute laisse tout la place à la qualité intrinsèque des compositions.

Le Canterbury de Caravan c'est une batterie très présente qui ponctue la musique de rythmes aux tempos relativement constants mais avec des battements parfois complexes. C'est aussi un chant important mené par la voix douce mais efficace de Pye Hastings. Mais c'est surtout cet orgue (type Hammond) omniprésent qui fait la mélodie mais aussi les soli avec cette sonorité inimitable (so british !).

Les trois premiers titres de l'album sont des classiques de cette évolution de cette musique anglaise qui malgré des accents pop psychédéliques préfigure déjà la tonalité des futurs grands groupes tels que Pink Floyd ou Yes, alors que "Love song with a flute" annonce l'âge d'or de la flûte traversière chez les progressifs Genesis ou King Crimson.

Dans "Cecil Runs" on découvre les prémices d'improvisations à l'orgue avec trilles délirantes et montées bachiennes qu'affectionnera Keith Emerson. Ce morceau plus agressif est malheureusement un peu court pour développer toute sa démesure. Puis viennent "Magic man" très pop, très Procol Harum, et "Grandma's lawn" qui est un petit bijou de psychédélisme, l'album se refermant sur sa pièce la plus longue, "Where but for Caravan would I", 9 minutes très Pink Floyd avant l'heure.

Ce premier Caravan est donc une alchimie fabuleuse entre la pop et le psychédélisme anglais qui laisse présager un avenir florissant pour la musique progressive. Malgré (ou grâce à ?) la légèreté de la technique, les compositions sont attachantes et prendront peut être au piège de nombreux auditeurs qui pensaient ne pas pouvoir les apprécier.


Plus d'information sur http://www.caravan-info.co.uk/





LISTE DES PISTES:
01. Place Of My Own - 4:01
02. Ride - 3:42
03. Policeman - 2:44
04. Love Song With Flute - 4:10
05. Cecil Runs - 4:07
06. Magic Man - 4:03
07. Grandma's Lawn - 3:25
08. Where But For Caravan Would I Be - 9:01

FORMATION:
David Sinclair: Claviers
Pye Hastings: Chant / Guitares / Basse
Richard Coughlan: Batterie
Richard Sinclair: Chant / Guitares / Basse
Jimmy Hastings: Invité / Flûte (4)
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
CORTO1809
16/02/2018
  0 0  
3/5
Ils ne l’imaginaient sans doute pas, mais avec ce premier album éponyme, les musiciens de Caravan allaient donner naissance à un genre musical à part, dit de "l’école de Canterbury" en référence au lieu géographique où vont se concentrer, même fugacement, les Robert Wyatt, Mike Ratledge, Daevid Allen, Kevin Ayers, Hugh Hooper, futurs protagonistes de Soft Machine, Gong et Matching Mole entre autres, et bien sûr les quatre membres de Caravan.

Si ce premier album reste agréable à écouter, il n’est pas vraiment représentatif du Canterbury ni de ce que Caravan va faire par la suite. Les chansons conservent une structure couplet-refrain avec de très courts solos instrumentaux pratiquement tous issus de l’orgue de David Sinclair. Seuls l’étonnant ‘Cecil Runs’, qui reste un cas unique dans la discographie de Caravan, et le long ‘Where But For Caravan Would I ?’ qui annonce l’album suivant s’affranchissent quelque peu d’un format majoritairement pop parfois parfumé de quelques senteurs psychédéliques (‘Ride’, ‘Cecil Runs’).

Caravan (principalement Pye Hastings) impose d’emblée sa qualité d’écriture : les mélodies sont immédiatement addictives, sans mièvrerie, souvent aériennes, plongeant l’auditeur dans une rêverie ouatée dont il n’a pas envie de sortir. Le timbre fragile et léger de Pye Hastings en est le vecteur adéquat, le second chanteur, Richard Sinclair, au timbre plus grave, étant peu présent sur cet album et mal servi par la production, sa voix semblant souvent lointaine.

La production est d’ailleurs le gros point faible de l’album, sans relief et approximative. Paradoxalement, elle contribue néanmoins au charme qui se dégage du disque, l’enveloppant d’une espèce de brouillard cotonneux qui sied bien à la musique.

Même si le groupe est encore loin de son apogée, il livre un premier album d’une écoute fort agréable, en attendant un mieux qui ne tardera pas avec l’album suivant.

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(1) COMMENTAIRE(S)    
 
 
ADRIANSTORK
18/11/2013
  0
Le morceau Cecil Rons inaugure la fusion entre paroles malsaines et paroles naïves que l'on pourra retrouver sur d'autres titres plus tard (The dog sur For Girls).
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LECTEURS:
3/5 (1 avis)
STAFF:
3.8/5 (4 avis)
MA NOTE :
 
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