Planning chargé pour Martin van Drunen en ce milieu d'année 2009 : entre Death... The Brutal Way, chargé de sceller le retour aux affaires d'Asphyx, et ce Warsaw Rising de Hail Of Bullets, le chanteur ne chôme pas. Mais les Hollandais violents n'accouchent pas alors d'un successeur au remarqué ... Of Frost And War, mis dans les bacs l'année d'avant. Non, malheureusement, la présente galette n'est qu'un simple EP dont on se demande, si ce n'est le besoin de faire marcher le tiroir-caisse, quel est son utilité.
Non pas qu'il soit mauvais, loin s'en faut. Seulement voilà, deux titres inédits, une reprise et trois extraits live capturés au Party San Open Air Festival, ressemblent un peu trop à un produit vite torché pour capitaliser sur le succès d'un groupe qui agglomère pas mal de mercenaires de la scène death-metal néerlandaise. Plus que les "Red Wolves Of Stalin", "Nachthexen" et "The Crucial Offensive", proches de leur version studio, néanmoins parfaitement exécutés sur scène, Warsaw Rising tire bien entendu sa valeur de ses inédits.
On retrouve ainsi ce death old-school brut de décoffrage, tendu comme le foc d'un navire, dépouillé et sans affèterie, baignant dans un concept guerrier toujours axé sur la Seconde Guerre mondiale. Le menu débute avec le brutal "Liberators", rapide et intense, qui ne fait pas de prisonnier. On lui préférera toutefois "Warsaw Rising", panzer implacable dont le blindage est un mid-tempo écrasant qui permet à van Drunen de dégueuler sa voix écorchée. Surprenant enfin, est cette relecture du "Destroyer" de Twister Sister (!) paru en 1980 sur le fameux Under The Blade, que Hail Of Bullets transforme en hymne sinistre, vicieux et saignant quasi-doom. La vraie surprise de cet amuse-gueule. N'oublions pas cependant que le chanteur a découvert, comme beaucoup d'autres, le metal avec Kiss, ce qui rend ce choix moins étonnant qu'il n'y parait de prime abord.
En définitive, sans être une pièce essentielle, ce Warsaw Rising devrait contenter les fans les plus gourmands et jamais rassasiés. Mais était-il judicieux de le publier en même temps, ou presque, que l'album d'Asphyx ? On peut en douter...