Formé en 2008, The Joy Formidable n’avait encore jamais été chroniqué sur Music Waves malgré un premier album et quatre EP de grande classe. Ayant fait la première partie de Muse sur sa dernière tournée, il nous paraissait donc incontournable de nous intéresser à leur nouvel opus.
Menée de main de maître par la pétillante blondinette/guitariste Ritzy Bryan dont la voix se rapproche de Melissa Auf Der Maur, le combo confirme l’orientation grunge/indie de son rock enfiévré et soutenu. Mais ce disque se veut plus ambitieux notamment avec l’utilisation un peu plus prononcé d’électronique et de claviers via des nappes langoureuses comme sur la cold-wave de The Leopard And The Lung.
Bien sûr le rock soutenu élémentaire guitare/basse/batterie que le groupe savait mettre en œuvre par le passé est toujours présent à l’image du titre inaugural This Ladders Is Ours ou Little Bimp et sa basse omniprésente et enchanteresse. A noter le titre caché éponyme Wolf’s Law qui débute sur un duo piano/voix pour finir sur un final ou toute la richesse du groupe éclate grâce à une production percutante et sans faille.
Quand à Maw Maw Song, il offre un petit air progressif grâce à la basse ainsi que les guitares qui passent stéréophoniquement de droite à gauche dans des loops hypnotiques fulgurants pour s’échouer sur des airs japonisants. Mais si The Joy Formidable sait dorénavant donner dans le (presque) symphonique, c’est finalement dans les titres les plus courts – sa marque de fabrique - qu’il excelle.
Les orchestrations léchées et les mélodies percutantes font de "Wolf’s Law" un disque qui vient fleurter avec le rock FM sans jamais l'atteindre vraiment. Sans passer du coté obscur, The Joy Formidable délivre donc un album légèrement grunge et très indie qui garde toute sa fraîcheur et permet à ce trio de s'intégrer durablement aux groupes de tête du mouvement.