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"Le tournant opéré avec "Echo Street" déroutera ceux qui attendaient sinon une suite, au moins une œuvre aussi épique et dense que "The Octopus""
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3/5
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Dire que nous attendions le successeur de The Octopus est une litote tant les qualités de celui-ci consolidaient les espoirs que nous fondions sur la progression des mancuniens d’Amplifier. La déclaration sur la sortie chez Kscope d’un nouvel album du groupe, qui s’est entre temps adjoint les services de Steve Durose (Oceansize), s’accompagna d’une folle attente quant à la propension du quartet à faire encore mieux que The Octopus. C’est une imagerie, un titre et un format aux antipodes de ceux d’Octopus que nous découvrîmes avant de pouvoir entendre le contenu du disque.
De la complexité brute et progressive de The Octopus il ne reste quasiment plus aucune trace dans les huit titres d’Echo Street qui se révèlent essentiellement atmosphériques, psychédéliques et expérimentaux. Un virage qui n’est pas mauvais en soi, tout dépend ce que l’on en fait. Malheureusement, Amplifier ne fait que trop rarement décoller les morceaux qui s’apparentent plus à des sessions improvisées qu’à de véritables constructions mélodiques et progressives ("Extra Vehicular" et "Echo Street"). Les chants de Sel Balamir sont souvent enjoués, à la limite de la comptine ("Matmos"), mais les bonnes idées ne sont pas toujours portées jusqu’au génie dont sont capables les anglais. "The Wheel" et "When The River Goes", à classer entre Porcupine Tree et Oceansize, sont l’illustration de cette frustration.
Echo Street est également bien moins sombre et caverneux que son glorieux prédécesseur. Si le symbole abyssal était celui de The Octopus alors Echo Street serait placé sous le signe de la lumière, celle inondant cette rue traversée par un enfant au large sourire. Cette clarté s’incarne dans des morceaux réussis comme "Paris In the Spring" qui peut s’appréhender à une déambulation citadine et chantante alors que la gentille acoustique "Between Today And Yesterday" révèle un Amplifier folk aux belles harmonies vocales. "Mary Rose" est un rock rythmiquement entrainant qui clôt le disque sur une touche positive.
Amplifier est un groupe généreux et créatif qui a l’habitude de sortir de nombreux EP entre deux LP. Echo Street s’apparente plus à un tel objet qu’à une réalisation aboutie et marquante. Le tournant opéré déroutera ceux qui attendaient, à l’instar de votre serviteur, sinon une suite, au moins une œuvre aussi épique et dense que The Octopus. Dans la chronique de celui-ci, Hyperunknown faisait l’hypothèse que le tentaculaire double album conceptuel serait le chef d’œuvre du groupe. Le temps passant confirme donc cette intuition. Espérons que l’acmé d’Amplifier ne soit pas derrière lui.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/amplifierband
LISTE DES PISTES:
01. Matmos 02. The Wheel 03. Extra Vehicular 04. Where the River Goes 05. Paris In The Spring 06. Between Today & Yesterday 07. Echo Street 08. Mary Rose
FORMATION:
Alexander Redhead : Basse Matt Brobin: Batterie Sel Balamir: Chant / Guitares Steve Durose: Guitares
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(1) COMMENTAIRE(S)
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STAFF:
3/5 (1 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
AMPLIFIER (07 FÉVRIER 2013)
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"Nous nous attachons donc en quelque sorte à ne vouloir sortir que des deuxièmes albums, en cherchant toujours à surprendre, en évitant les répétitions"
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