Au travers de ce premier album, les The VirginMarys ne nous proposent pas moins qu’une petite leçon de Rock ‘n Roll. Toutes guitares dehors, c’est en effet à une avalanche de riffs et d’énergie que nous convie ce trio britannique.
Dès "Dead Man’s Shoes", le côté fédérateur et dynamique du groupe saute aux oreilles. The VirginMarys parvient en effet assez fréquemment à concilier sa propension à frapper puissamment, comme cela peut être le cas avec "Running For My Life", et une aptitude à se montrer plus mélodique, plus charmeur, comme il le démontre au travers de l’immédiat "Lost Weekend".
Dans un registre qui renvoie parfois aux Foo Fighter, à Mudhoney ou à un Queens Of The Stone Age en moins lourd, le groupe se montre très habile pour pondre des titres aussi Rock qu’efficaces, et ce, malgré une linéarité un peu trop forte tout au long de cet album que le bluesie et jouissif "Running For My Life" peine un peu à atténuer. C'est le cas notamment de "Ends Don't Mend" qui nous fait passer du blues le plus crasseux au Rock le plus entrainant par le biais de guitares et d’un chant en état de grâce. Le chant justement, n’est pas toujours exempt de tout reproche. Parfois un peu trop écorché, notamment dans les parties durant lesquelles Ally Dickaty pousse la note, il nous laisse par moment un peu partagé. A mi-chemin entre perte de maîtrise et hargne de bon aloi, les vocaux n’auraient pas souffert d’un petit effort supplémentaire. A noter un surprenant ghost track (pléonasme ?) tout en douceur, avec des guitares qui oscillent entre Neil Young et Dinosaur Jr et sur lequel la voix se montre fragile et touchante.
A mi chemin entre le Grunge et le Hard Rock, ce "King Of Conflict" est donc une bien bonne découverte et se veut un premier album plutôt concluant qui nous plonge sans ambages dans une savoureuse marmite de Rock ‘n Roll sévèrement burné.