Pour une fois l'Australie ne nous envoie ni une chanteuse au short aussi court que son talent, ni un groupe de hard avec un guitariste au short plus pudique, mais un trio de métaleux progressistes et un premier album fort prometteur.
Dès le premier titre, les trois compères donnent le ton en nous balançant un métal bien brûlant avec quelques ruptures de rythme très "prog". La guitare de Totta alterne les riffs rageurs et les plages mélodiques sans démonstration technique pompeuse. Le chant est excellent, porté par la voix chaude et puissante de Nicholas Georgakopoulos. Une bien belle entrée en matière que cet 'Again'.
'Analyse' permet d'introduire une voix féminine qui vocalise dans le soprano sans atteindre les suraigus parfois agaçants (AMHA*) de Nightwish ou Within Temptation. Ce titre est très progressif par sa rythmique complexe en perpétuel changement : un bel exercice de percussion !
'I still remember' est un morceau plus lent avec un intéressant solo de guitare plus "néo" que "métal".
Les compos se succèdent ensuite dans un registre musclé, voire très musclé avec "Descend". A noter une nouvelle intervention de voix féminines dans "Comfort zone", moins judicieuse à mon goût que la première. Cette ponctuation inattendue particularise quand même agréablement ce titre. L'album s'achève sur une sympathique ballade au piano qui permet à Nicholas d'étaler toute sa maîtrise vocale.
Without End a de sérieux atouts pour tenir une bonne place sur la scène du métal progressif et les amateurs de Pain of Salvation, Fates Warning, voir ceux de Dream Theater, devraient apprécier leur "australian touch". Un poil de personnalité en plus et je les passais à 8/10. A suivre, et de prêt !
*AMHA : A Mon Humble Avis