Vous aimez la pop industriel, le métal, l’utilisation permanente de distorsions, le recours systématique aux machines, vous n’êtes pas insensible au charme masculin et aux corps sculpturalement dessinés ? alors vous ne pouvez passer à coté de ce "Underworld" situé aux confins de la pop, du métal et des réminiscences industrielles des Front 242 ou autres Skinny Puppy du début des années 90.
Si deux titres sortent sans soucis du lot – les vidéos sont disponibles en bas de cette page - c’est bien parce que les sons synthétiques généralement présents dans les lieux de perdition nocturne où se trémoussent les plus jeunes d’entre nous, envahissent la totalité du spectre sonore quitte à éclipser les quelques velléités de la 6-cordes reléguée ici au rôle de faire valoir.
En effet, mis à part ces deux morceaux, nous assistons à une démonstration d’effets spéciaux et de surenchères technoïdes abîmant tout autant la voix, la batterie que les multiples couches de guitares noyées dans un brouhaha sonore bien usant (What I Have To Do).
Les titres s’enchaînent et donnent malheureusement une forte impression de redite cyclique ne procurant qu’un intérêt relatif à cette production dénuée d'originalité propre à ferrer l’auditeur avide de nouveauté.
NeroArgento a peut être du talent mais il ne peut rivaliser avec les grands de la spécialité. Son pop-métal atteint très rapidement ses limites ne procurant même pas un sentiment de zénitude comme il pourrait en être l’usage avec ce type d’entreprise. La technologie envahissante employée ici fragilise les maigres fondations de ce "Underworld" qui risque de rester sous terre à tout jamais.