Quand la lumière disparaît... le ravissement commence
Plongez dans les profondeurs des ondes pour découvrir des monstres mythiques, des citées englouties... Voilà donc entre nos oreilles un concept album narrant des aventures subaquatiques, des rencontres avec des monstres marins. On s'attend presque à rencontrer au détour d'une cité engloutie la silhouette terrifiante et gigantesque de l'immonde Chtulhu.
Ces musiciens font un death metal progressif, une musique puissante, toujours exécutée avec un grand sens mélodique. Une fois passé les nécessaires bruits de fluide et la plongée dans l’abysse, viennent débouler des morceaux efficaces et intéressants.
Le terreau de base reste le death-metal : une voix grunt, des guitares prédominantes et une batterie lourde et efficace. L'ombre des Amorphis ou Septic Flesh n’est pas si loin. La guitare est épaisse comme le mazout, elle développe des riffs techniques et mélodiques. Mélodie qui est toujours le point d'orgue des morceaux (Thousands Carybdea). La guitare solo d’un excellent niveau sait apporter des interventions cohérentes pour compléter les riffs (Echoes of Silence).
Les petites incartades de la guitare acoustique (L’ivresse des Profondeurs) ou du piano (William Beebe) nous permettent de respirer et de laisser s'épanouir les passages plus lourds. Quant à la voix, elle est épaisse et expressive, elle démontre une grande aisance et une belle expressivité. Pour parfaire le mélange, la batterie tape, bastonne ou change de rythme avec une facilité déconcertante et la production, grandiose, habille cette oeuvre pour conférer de l’espace entre les instruments et les magnifier.
Voilà donc un grand album, qui je l’espère deviendra un classique du genre, une référence dans les années à venir. Une aventure épique à écouter de toute urgence pour vous immerger dans les profondeurs d’un death classieux, percutant et élaboré... Qui plus est, Made in France !