Dans la même veine que NeroArgento chroniqué par ailleurs sur ce site, en moins métal et plus pop, les Italiens de Nude livrent un troisième album près de douze ans après "Cities And faces".
Restant dans une mouvance gothique métal et indie, le groupe a légèrement orienté sa musique vers une New Wave proche des Sisters Of mercy (Neon Smile, Down In The Garden) avec une basse qui claque, des synthés virevoltants en loop et des guitares déchirées en multiples couches.
La voix, quand à elle, se rapproche du co-leader de New Order : Bernard Summer. Reprenant le flambeau là où les Anglais l’ont laissé après « Republic », Nude consolide l’expérience acquise sur ces bases et livre dix compositions où le rock a toute sa place à l’image des entrainants Shangai Basement et Shining Stardust emplies de guitares et de claviers aux sons travaillés.
Cette pop rock – si on peut l’appeler ainsi - séduit tout autant par sa relative simplicité que par sa diversité. En effet, là où un grand nombre de formations se perd, les transalpins arrivent à offrir des compositions où la répétition sait se faire discrète. Diesel trouve avec les sons de piano un liant efficace. Quant au titre éponyme, il s’appuie sur un lourd mid-tempo, des riffs cisaillants, un clavier feu-follet et est doté d’un enchaînement couplet-refrain imparable. Once Upon A Time lorgne littéralement vers les grandes heures de Simple Minds dans sa période la plus New Wave. La prouesse vocale de Timmy Box y frôle le plagiat et les notes répétées de piano croisent à merveille avec les nappes électriques que les guitares délivrent.
Bien sûr, l’ensemble n’offre pas forcément de grandes surprises mais il est louable de noter que, à défaut de nouveautés, Nude sait utiliser les bonnes vieilles recettes et fournit un matériel sympathique, non lassant sur sa longueur et doté d’un certain sens de la mélodie.
Si ce "Plastic Planet" est un disque sans grande prétention au regard de la prise de risque limitée, il saura cependant distraire un public bercé par les références citées... Ce n’est déjà pas si mal...