Quelques mois seulement après la sortie d'un premier volet, Big Big Train nous livre avec "English Electric (Part Two)" le deuxième épisode de leur diptyque très anglais et un peu électrique. Comme on peut s'y attendre avec une suite, la recette et les ingrédients sont les mêmes (ou à peu près) et c'est sans effet de surprise que nous pouvons nous lancer dans la découverte du présent opus.
Comme son prédécesseur, "English Electric - Part Two" se présente sous la forme d'un digipack illustré par des gros plans de poutrelles rouillées, renfermant un livret qui livre les paroles et le line-up pour chaque titre qui le compose. A noter que Danny Manners qui interprète la plupart des parties de piano et de synthétiseur n'est plus crédité comme invité, mais comme membre du groupe.
La liste des invités est encore une fois impressionnante et pratiquement identique à celle de la première partie. Les titres des deux albums ayant été vraisemblablement composés dans la continuité, il n'y a pas de changement radical de style. Les orchestrations sont luxueuses avec une mise en place soignée des nombreux intervenants. Toutes ces similitudes auraient du amener une sanction de même niveau et pourtant ce deuxième volet n'obtient pas la "recommandation Music Waves" avec une note de 8/10 "seulement".
L'explication de cette différence d'appréciation, de ce passage de 'excellent' à 'très bon', tient à une (trop ?) grande uniformité des compositions. Tout est doux, agréable, reposant, mais rien ne dépasse, pas une explosion de symphonisme, pas un refrain accrocheur... De l'uniformité peut naître l'ennui, et si ce n'est pas le cas ici, on appréciera plus cet album pour ces effets relaxants que pour ces vertus jubilatoires. Ceci dit, l'opulence instrumentale donne souvent naissance à des duos, pour ne pas dire duels, toujours plaisants : guitare/Hammond, guitare/flûte, synthé/cuivres ... Le chant de David Longdon est toujours aussi chaleureux et devient somptueux lorsqu'il est épaulé par les voix des autres membres du groupe et des nombreux choristes.
S'il manque à cette deuxième partie de "English Electric" le pétillant qui caractérisait le premier volet du diptyque, il n'est pas pour autant un album à bouder. Pour peu que l'on soit sensible aux belles mélodies, aux orchestrations riches, aux voix chaudes, aux harmonies vocales, cet "English Electric (Part Two)" apporte un plaisir auditif qui ne s'émousse pas au fil du temps, bien au contraire.