Confessions, sixième album du groupe de hard US qu'est Buckcherry est construit autour des sept pêchers capitaux et est censé révéler un caractère introspectif du leader Josh Todd. Il semble que ce soit partiellement le cas.
L'album précédent avait subi quelques reproches sur son orientation musicale. "Confessions" sonne donc comme un rappel à l'ordre puisqu'il repose sur un son rock très en vogue dans les années 90 sans pour autant renoncer à une certaine variété dans les tempos ou l'intensité. Des groupes comme Aerosmith ou Guns N'Roses ne sont pas si loin même si Buckcherry ne renonce pas à marquer de son empreinte et de son identité cet opus. Les refrains sont généralement bien réussis et entêtants. La production est très nette et met en valeur chacun des protagonistes.
Une énergie bienfaisante - celle qui fait taper du pied - transpire dès l'entame de la galette avec un 'Gluttony' pêchu et très roots. La basse de Jimmy Ashhurst se fait fortement entendre sur un 'Wrath' survolté et entêtant qui constitue une des belles surprises de l'album. Josh Todd au micro avec sa voix éraillé et généralement assez monocorde arrive à varier un peu les plaisirs sur certains passages, comme sur les couplets de 'Nothing Left But Tears'. La ballade bluesy ‘Sloth’ (paresse) sied par exemple très bien à son chant. 'Pride' est un titre orignal et intéressant, plus posé avec un chant parlé sur les couplets.
Malheureusement certains titres sans relief comme 'Greed' ou 'Seven Ways To Die' gâchent un peu le plaisir, tout comme le ton souvent trop linéaire de Todd à l'image de 'Air' pourtant bien ficelé mais par trop classique. Certains morceaux ne sont sauvés que par un refrain réussi, mais là encore assez traditionnel et sans originalité ('Envy'). L'album s'achève sur 'Dreamin' Of You', une ballade pseudo country assez agréable mais sans plus.
Il semblerait que Buckcherry se soit un peu assagi par rapport à ses première années avec une musique plus variée et moins brutale. Josh Todd, Keith Nelson et leurs compères ont encore l'énergie nécessaire pour créer des titres rentre dedans mais ils savent aussi porter des ambiances plus calmes. Sans les quelques titres plus faibles, Confessions aurait été un sans faute...