Créé en 2001 sous l’impulsion du guitariste de DGM, Simone Mularoni, la carrière d’EmpYrios a réellement débuté en 2008 à l’occasion de la sortie du deuxième album "The Glorious Sickness". Si le projet semblait en sommeil depuis 5 années, on ne peut pas en dire autant des membres qui n'ont pas chômé entre Simone Bertozzi qui a baladé sa basse au sein de Mnemic, Dario Ciccioni chez HARTMANN et Simone Mularoni au sein de DGM… A cet égard, après la sortie de "Momentum" encensé notamment dans nos lignes et propulsant DGM au rang de groupe metal progressif de premier rang, "ZION" confirmera-t-il que 2013 est bel et bien l’année de Simone Mularoni ?
"Nescience" ouvre le bal sur un riff agressif évoquant à la fois Meshuggah pour le côté polyrythmique imposant, Devin Townsend pour l’aspect atmosphérique planant voire Fear Factory pour l’industriel. Une entame forte et alléchante que "ZION" n’aura de cesse de valider tout au long des onze titres en présence.
Dans ces conditions, bien malin sera celui qui pourra coller une étiquette à EmpYrios tant le groupe arpente des chemins métalliques différents sous pour autant remettre en cause la cohérence globale. Si nous devions malgré tout le faire, nous dirions que "ZION" arpente les chemins d’un metal prog viril d’obédience Pagan’s Mind mais surtout résolument moderne comme en atteste le grand écart le faisant aller le groupe d’un Meshuggah à Daft Punk. La comparaison avec ce dernier prend tout son sens au contact du riff de "Square One" évoquant "Aerodynamic" (qui lui-même rappelait AC/DC) du duo électro casqué.
Vous l’aurez compris, la force de frappe d’EmpYrios est impressionnante tout en restant dans les limites du raisonnable et ainsi éviter à "ZION" de sonner cliché. Entre une base rythmique imposante, un guitariste qui nous fait grâce de quelques envolées lyriques lumineuses sur quelques soli bien sentis et le chant de Silvio Mancini essentiellement clair mais viril sachant s’accommoder de quelques growls lorsque l’agressivité ambiante le réclame, tous les éléments sont réunis pour faire de "ZION" une traversée métallique des plus enthousiasmantes et sans aucun temps mort…
En clair, EmpYrios nous propose un opus d’une richesse et d’une variété difficile à apprécier à la première écoute. Mais une fois le cap du domptage passé, "ZION" deviendra à coup sûr un incontournable de cette année 2013 et confirme ainsi ce que nous pressentions à savoir que 2013 est bel et bien l’année de Simone Mularoni…