ARTISTE:

MOGADOR

(ITALIE)
TITRE:

ABSINTHE TALES OF ROMANTIC VISIONS

(2012)
LABEL:

MENTALCHEMY

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Concept-album, Old School
""Absinthe Tales..." laisse une impression mitigée, faute à un chant discutable et à des arrangements inaboutis."
TONYB (05.04.2013)  
3/5
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Groupe italien fondé en 2007 autour du multi-instrumentiste Luca Briccola et du batteur Richard Allen, et auteur de deux publications passées inaperçues dans nos colonnes, Mogador nous offre en cette année 2013 un troisième album au titre annonciateur d'une musique aux contours contrastés, dont le contenu rend hommage à la délicieuse mais dangereuse fée verte, aujourd'hui distillée en Suisse et en Franche Comté.

Pour la réalisation de Absinthe Tales of Romantic Visions, Mogador a retrouvé un chanteur titulaire en la personne de Marco Terzaghi qui, à l'opposé de nombre de ses confrères, s'exprime exclusivement en anglais. Le groupe s'est adjoint également les services de quelques pointures extérieures : c'est ainsi que Jon Davison, actuel (et futur-ex ?) frontman de Yes intervient sur le bien trop court The Sick Rose, qu'Agnes Milewski, chanteuse austro-polonaise aux accents celtiques, vient enluminer le splendide acoustique She Sat and Sang lui donnant des faux airs de Lily (sur l'album récent de Kompendium), tandis que Gabriele Bernasconi apporte une touche hard/métal à l'ensemble. A la présentation de cet ensemble plutôt hétéroclite, tout laisse à penser que la musique proposée par Mogador ne peut que partir dans de multiples directions, ce qui est effectivement le cas.

Les douze compositions (mettons tout de suite ce côté le "Ghost Track" de fin d'album, fantaisie totalement décalée du reste) piochent ainsi leur inspiration au sein d'une multitude d'ingrédients, portés par une technique de composition inspirée. Nous retrouverons ainsi au fil des minutes des ambiances pastorales camelo-genesiennes, du symphonisme italien (mais curieusement pas le romantisme associé, la faute peut-être à l'utilisation exclusive de la langue anglaise ?), la complexité scandinave apportant une profusion de thèmes enchevêtrés, du hard-rock à la sauce Uriah Heep / Deep Purple, et quelques saillies métalliques en soutien du chant énergique de Bernasconi.

Le tout est très typé années 70's, malgré quelques rares séquences de clavier "néo" invoquant notamment Clepsydra, tant dans l'expression mélodique que dans le rendu sonore, en raison notamment d'une utilisation intense d'orgue Hammond.

Au vu de cet alléchant menu, tout laisse à penser que nous tenons entre nos oreilles un des albums majeurs de cette année 2013. Malheureusement, quelques éléments vont venir noircir le tableau et gâcher quelque peu l'ensemble. C'est tout d'abord le chant de Marco Terzaghi qui s'avère critique, souffrant d'autant plus la comparaison avec la présence d'invités convaincants sur le poste. Du coup, on en vient à regretter que les parties instrumentales ne soient pas plus nombreuses, surtout après la superbe entame d'album (Whispers to the Moon).

Et puis, et c'est peut-être là le principal défaut de cette galette, il transparaît à l'écoute de cette heure de musique un manque général de soin, de finition. Les guitares sonnent régulièrement de manière "sale" ; ce qui conviendrait très bien à un album de grunge passe plus difficilement dans du prog symphonique. Dans le même ordre d'idée, plusieurs titres se terminent de manière abrupte (Prometheus par exemple) ou présentent une coda inattendue et surtout inappropriée (pourquoi donc ces quelques notes de guitare sans intérêt à la fin de She Sat and Sang ?).

Au final, et malgré de réelles pépites comme Hardships, Absinthe Tales of Romantic Visions laisse l'auditeur sur une impression mitigée, celle d'avoir vécu un bon moment en la compagnie de la musique de Mogador, mais aussi d'être peut-être passé à côté de quelque chose de plus grand encore.


Plus d'information sur http://www.mogadormusic.com/



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. Whispers To The Moon - 7:06
02. Dreamland - 4:37
03. She Sat And Sang - 3:13
04. We Never Said Farewell - 1:46
05. Where Were Ye All? - 5:38
06. Hardships - 10:05
07. Incantation Of The Muse - 0:38
08. The Sick Rose - 0:55
09. Alone - 4:39
10. Song Of Saul Before His Last Battle - 5:32
11. Le Poison - 1:40
12. Prometheus - 14:31
13. (Ghost Track) : Absinthe Rag - 2:55

FORMATION:
Filippo Pedretti : Chant (3)
Agnes Milewski: Chant (3)
Curzio Galante : Chant (11)
Gabriele Bernasconi: Chant (9, 12)
Jon Davison: Chant (8)
Luca Briccola: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Flûte
Marco Terzaghi : Chant
Richard Allen : Chant / Batterie / Percussions
   
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