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"Revelation se bonifie avec le temps, accouchant peut-être même de son meilleur album à ce jour."
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3/5
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Malgré son vénérable statut de dinosaure de la chapelle Doom US, qu’il doit à ses 27 ans d’activisme, Revelation ne nous a jamais emballé plus que cela. Salvation’s Answer en 1991 ou Never Comes Silence l’année suivante, furent de bons albums toutefois inférieurs à ceux de Trouble ou de Pentagram, pour ne citer que deux de ses contemporains cultes eux aussi et à la réussite plus franche.
Nous en étions donc là avec ce groupe dont le retour en 2008 s’est néanmoins accompagné d’une inspiration retrouvée louchant désormais vers une sorte de Doom progressif. De fait, nous n’attendions pas autre chose de Inner Harbor qu’une honnête galette sans charme particulier. Bien évidemment, nous avions tort ! En arpentant encore davantage les terres seventies et progressives, Revelation gagne un intérêt que nous ne lui connaissions pas.
La prise de son, chaleureuse, les claviers utilisés avec parcimonie et justesse ("Terribilita") et surtout les guitares rugueuses nourries au grand Hard Rock des années 70 participent à cette heureuse évolution, tout comme cette courte durée – 36 minutes à peine – qui était celle des albums de cette époque. D’aucuns regretteront peut-être que les Américains n’en offrent pas plus mais ces derniers ont pourtant raison de ne pas s’égarer en vain remplissage, résumant leur propos en six titres parfaitement ciselés.
A l’image de son visuel, vue aérienne de la baie de Baltimore, qui invite au décollage, Inner Harbor se voile d’une ambiance presque spatiale que dessinent ces nappes électroniques comme échappées d’un disque de rock progressif italien daté de quarante ans, témoins le terminal "An Allegory Of Want" ou bien encore "Jones Falls". Quand bien même il ne reste sans doute plus grand chose du Doom originel, si ce n’est ces quelques modelés un peu plus lourds que la moyenne, comme l'illustrent le titre éponyme qui ouvre l’écoute sur un rythme assez lent ou "Rebecca At The Well", Revelation se bonifie avec le temps, accouchant peut-être même de son meilleur album à ce jour. Il n’est jamais trop tard.
Et tant pis si l’ensemble manque un peu de nerfs sinon d’intensité, Inner Harbor réussit à capter ce feeling daté mais toujours plaisant, fidèle en cela à la vision traditionnelle des Américains qu’il s’agisse de Doom ou de progressif…
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LISTE DES PISTES:
01. Inner Harbor - 06:50 02. Terribilita - 04:34 03. Rebecca At The Well - 05:48 04. Eve Separated - 04:45 05. Jones Falls - 07:04 06. An Allegory Of Want - 06:00
FORMATION:
Bert Hall Jr.: Basse John Brenner: Chant / Guitares / Claviers Steve Branagan: Batterie
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