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"Le panache et la brillance qui émaillaient les trois albums prédécesseurs de "Nine Lives" ont perdu de leur éclat et une certaine facilité semble étouffer la prise de risque et l’audace."
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3/5
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Si la popularité de la fratrie Von Hertzen a connu un bond important hors Finlande (pays d’origine dans lequel ils sont adulés) c’est en grande partie grâce à la réussite de leur album Star Aligned. A travers ce dernier, les trois frères avaient su garder leur incroyable science de la composition vocale et mélodique dans un écrin plus pop que pour les trois albums le précédant. La sortie de Nine Lives est l’occasion de sonder l’orientation du groupe et déjà la pochette, rappelant la sérigraphie rendue populaire par Andy Warhol, est un indice qui sera confirmé par l’écoute du disque.
Comme les neuf gueules de tigre de la couverture ne sont qu’une duplication jamais parfaitement identique d’un modèle initial, la musique de cœur des finlandais résonne toujours pour ce Nine Lives mais les évolutions sont notables par rapport à Star Aligned. Nine Lives compile neuf morceaux qui n’appartiennent qu’à l’univers de Von Hertzen Brothers mais dont le rendu est plus brut et épuré qu’avec les productions de Love Remains The Same et Star Aligned.
Les quatre premiers titres sont une déferlante très rock abordée autant par les riffs éclatants de "Flower And Rust" et "Insomiac" (qui sonne comme un gimmick de Nuno Betencourt) que par les rythmes lourds et psychédéliques de "Coming Home" et "Lost In Time". L’âpreté de ces derniers est parfaitement apaisée par les riches vocalises dont les finlandais sont passés maîtres. Pour ce qui est du rock puissant, il faudra s’en tenir à ces quatre morceaux, le reste de Nine Lives se plaçant sur un créneau plus atmosphérique et popisant.
Ce basculement se fait via le très solennel "Separate Forevers" qui serait une excellente respiration s’il ne venait pas plomber l’énergie déployée au début du disque. Les soubresauts surviendront avec l’enlevé "One May Never Know" qui aurait mérité un final explosif ou le progressif "World Without". Les deux derniers morceaux sont des titres aussi très mélodieux, avec le mid-tempo "Prospect For Escape" et le folk vintage "Black Heart’s Cry", qui ne dépayseront pas les amateurs du trio.
Malgré tout le bien que l’on pense de ce groupe, l’écoute de Nine Lives laisse comme un goût amère et un sentiment d’inachevé. Le panache et la brillance qui émaillaient les trois albums prédécesseurs de Nine Lives ont perdu de leur éclat et une certaine facilité semble étouffer la prise de risque et l’audace. Aussi bons soient-ils, aucun titre de Nine Lives n’a la saveur d’un "Freedom Fighter", "Gloria" ou "Let Thy Will Be Done". La version limitée du disque offre trois titres bonus dont on ne comprend pas pourquoi ils ne font pas partie de l’édition normale. Ceux-ci apportent le contenu rock qui vient densifier Nine Lives et par la même en atténuer la (très) légère déception.
Plus d'information sur
http://www.vonhertzenbrothers.com/
LISTE DES PISTES:
01. Insomniac-03:57 02. Flowers And Rust-04:21 03. Coming Home-05:14 04. Lost In Time-05:10 05. Separate Forevers-04:44 06. One May Never Know-03:53 07. World Without-07:23 08. Black Heart's Cry-04:55 09. Prospect For Escape-07:40 10. The Climb (Bonus Track)-04:40 11. Do What You Want With Me (Bonus Track)-03:54 12. Between The Lines (Bonus Track)-06:58
FORMATION:
Jonne Von Hertzen : Chant / Basse Juha Kuoppala : Claviers Kie Von Hertzen : Chant / Guitares Mikko Kaakkuriniemi : Batterie Mikko Von Hertzen : Chant / Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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