Suite à la sortie "Giggles, Garlands & Gallows", dire qu’un pan de la rédaction de Music Waves attendait avec impatience le premier album de 6:33 & Arno Strobl relève d’un doux euphémisme aussi doux que la folie qui semble s’être emparée des esprits dérangés des membres de ce combo azimuté !
"(I Should Have Known) Her Name Was Boogie" débute sur les bases d’un metal boogie. Impossible de ne pas se prendre au jeu de ce titre au charme totalement addictif. Dans la foulée, "Burn-In" déroule cette recette groovy en diable avec toutefois un zeste de folie supplémentaire comme ce break aux relents tchatcha/ mariachis totalement barré qui évoquera aux initiés Bumblefoot période "Uncool" !
Après avoir fêté nos retrouvailles avec le rockabilly "I Like it", le titre éponyme déboule... Dans un registre plus introspectif et vraisemblablement personnel, le titre se pose assurément comme une vraie pépite. Débutant sur des bases électro qui ne sont pas sans rappeler Nine Inch Nails, le titre totalement inclassable œuvre une mutation Faith No More dans sa deuxième partie pour finalement s’achever sur une apothéose toute droite issue des instrumentaux atmosphériques bouleversants d’un "Terria" de Devin Townsend.
Dans le prolongement, le groupe s’essaie et réussit haut la main l’exercice compliqué de la reprise avec "Starlight" des Supermen Lovers. Tout en restant fidèle à l’originale, 6:33 & Arno Strobl influe une dose de rock attitude nécessaire pour parfaitement inscrire cette reprise à priori impromptue au milieu d’un album résolument rock’n’roll.
Le final de cet album n’est ni plus ni moins que le cœur de l’EP "Giggles, Garlands & Gallows" décrivant cette histoire totalement hallucinante du clown, cocufié par un nain, qui décide de supprimer notre planète de ces personnes de petites tailles, farceuses et sadiques, à l’intelligence malveillante ! Un diptyque où l’empreinte d’Arno Strobl est plus présente que jamais dans un registre metal expérimental barré ayant pour résultat des titres à tiroir aux breaks aussi improbables qu’accrocheurs, oscillant entre atmosphères antinomiques malsaines et euphoriques menées par des ambiances jazzy, piano/bar et blasts énormes… Avec pour fil rouge cette rythmique metal boogie groovy.
Le vœu de la rédaction a été exaucé : nous avions succombé à la folie furieuse de "Giggles, Garlands & Gallows", nous avons été pris inextricablement au piège de "The Stench From The Swelling" qui justifie tous nos espoirs placés en l’alliage 6:33 & Arno Strobl. Il ne nous reste plus qu’attendre avec encore plus d’avidité la suite des évènements qui seront encore plus grandiose à n’en pas douter !