Qui se souvient de Scariot ? Ce groupe scandinave de Power Metal (power dans le sens de Nevermore, pas celui de Rhapsody) plutôt bon, mais pas extraordinaire non plus ? Pas grand monde en fait. Malheureusement pour le chanteur-guitariste Oddleif Stensland et le batteur Tor Atle Andersen, le même problème risque de poser avec leur nouveau groupe : Communic.
Evoluant dans un style proche de Scariot ou Nevermore, en plus progressif, Communic, propose une musique de qualité, soignée, mais qui souffre du syndrome « deuxième division ».
Tout au long de ces sept titres, dont la longueur se fait parfois sentir, les norvégiens distillent leur métal-prog avec une grande aisance, alternant les ambiances et les tempos.
Les passages énervés sont menés d’une main de maître par des guitares tranchantes et une batterie puissante, et les passages acoustiques sont d’une grande fluidité. Le chanteur, dans un style aigu se rapproche de Warrel Dane de Nevermore et reste à la limite de la rupture (c'est-à-dire ce moment malheureux où un chant puissant et aigu devient agaçant) sans passer de l’autre côté de la barrière. Il montre même des qualités dans un registre différent sur un titre comme « The distance ».
Bref, on ne peut pas reprocher grand-chose à Communic dont le métal progressif tient parfaitement la route, mais en même temps, on n’a pas envie de s’enflammer. Communic applique la recette à merveille, mais rien n’y fait, on reste sur notre faim. Peut être à cause d’un certain manque de personnalité ou de l’absence de cette touche de folie ou d’originalité qui fait la différence…
La question « qui tue » reste donc : se souviendra-t-on de Conspiracy In Mind dans quelques années ?