Il aura fallu être assez patient pour découvrir le 7ème album de Dimmu Borgir qui aura laissé passer quatre ans avant de proposer du matériel inédit. Sur ce nouvel album, le groupe va voir les choses en grand avec son 1er concept autour de l'histoire d'un prêtre de l'Europe du moyen-âge qui renie petit à petit sa foi pour le côté obscur. Le label va accompagner cet effort en proposant l'album sous diverses éditions dont une de luxe dans lequel on trouve un miroir permettant de lire les paroles imprimées à l'envers.
"In Sorte Diaboli" a pour caractéristique principale de s'éloigner du symphonique et du grandiloquent habituel pour retrouver un esprit plus old school et rentre dedans avec des morceaux plus courts et nerveux. Si Dimmu Borgir s'éloigne ainsi d'une musique que certains qualifiaient de pompeuse, ils perd cependant ce qui faisait sa force et son originalité.
Le disque commence plutôt bien avec "The Serpentine Offering", titre mixant aspects symphoniques et orchestraux avec des passages brutaux et bénéficiant du chant clair d'un Vortex impérial. Malheureusement, la suite est d'un tout autre niveau avec des morceaux immédiats et directs sans riff réellement marquants et surtout sans les fameuses atmosphères sombres et pesantes qui ont fait la renommée de cette formation. Seul "The Sacrilegious Scorn", court brûlot efficace avec de très beaux passages symphoniques et un refrain prenant, arrivera à tirer son épingle du jeu dans ce marasme musical.
On ressort de cet album fortement dépité en cherchant à comprendre comment en si peu de temps Dimmu Borgir a pu chuter de cette manière. Malgré un écrin de luxe et un groupe au line-up doré, "In Sorte Diaboli" est une cruelle déception et le premier gros faux pas des norvégiens.