Ce jeune groupe australien qui sort déjà son troisième album intitulé "Feed The Fiction", officie dans un style rock ou hard rock qui n'est pas sans rappeler The Rolling Stones, Aerosmith, certains titres de Guns N' Roses ou encore The Black Crowes.
La musique de Dirty York n'est pas dépourvue d'enthousiasme ni même d'un certain talent. Les pianos, orgues et guitares sont clairement de la partie pour offrir un rock classiquement teinté de blues ou de southern rock avec une alternance de titres lents bluesy et rock plus enjoués assez porteuse.
Le premier titre 'Be Home And Alive' ouvre l'album sur un son proche d'Aerosmith. Outre la voix de Shaun Brown qui évoque parfois Steven Tyler, les chœurs sur le refrain ou encore l'harmonica qui fait son apparition de temps à autres rappellent fortement cette référence. Un titre entraînant comme 'Can't Wait To See Ya' reste très classique mais se voit relevé par le piano et les chœurs. Le très bluesy 'Free To Find You' n'invente rien non plus mais il glisse vraiment tout seul, mettant en avant le chant de Shaun Brown très à l'aise dans ce style blues assez lent. Ce titre, par ailleurs basé sur un riff de guitare précis et réussi, est un vrai bonheur. Des morceaux plus rythmés comme 'Speechless', 'Keep Me Up' ou 'Sweet Sensation' dévoilent une facette rock avec une guitare plus saturée et un chant un brin plus énergique. En effet, ces jeunes australiens proposent un amalgame de ce qui peut plaire, des solis chantant sur 'Thru The Filtered Light" aux riffs au cordeau, en passant par les chœurs et le chant, croisement entre Robert Plant, Steven Tyler et Mick Jagger.
Dirty York se situe clairement dans une tradition blues hard rock toujours plaisante à écouter. Une exécution sans faille et ciselée ravira les aficionados de ce style qui ne manque cependant pas de groupes talentueux. Si "Feed The Fiction" n'apporte rien de nouveau au genre et peine parfois à décoller, il reste un album agréable et réussi.