Formés dans la région de Dresde en Allemagne courant 2005, Beissert nous propose avec "Darkness: Devil: Death" son 3ème disque studio. Depuis "The Pusher" en 2010, le groupe a renouvelé sa section rythmique et en faisant appel à un 2ème guitariste. Musicalement, et malgré ce que la pochette et le titre pourraient laisser croire, le groupe n'évolue pas dans de l'extrême pur et dur mais dans un hard rock teinté de sludge, de thrash et de rock.
L'album débute de la meilleure des façons par une suite de titres très réussis (Thy Chthonic Cathedral", "Darkness, Devil, Death" ou encore "Age Ov Darkness") avec en point d'orgue l'excellent "Perm Trias". Ce long titre étonnant de plus de 8 minutes fusionne avec élégance et efficacité un heavy métal proche d'Iron Maiden, des aspects groovy et dansants sur les chœurs et des passages thrash. Le résultat est frais, spectaculaire et surtout profondément original.
Et ce mélange de sludge thrash avec des passages plus rock, voire parfois un peu pop que l'on retrouve assez souvent est une excellente idée puisqu'il permet au groupe de se distinguer de la concurrence. De plus, outre le chant de Sebarthold Beissert, proche d'un Warrel Dane (Nevermore), aussi à l'aise dans un registre violent que dans un registre calme, les deux guitares se font plaisir au détour de riffs et soli heavy bien exécutés et mélodiques.
Dommage que l'opus se termine par des compositions trop banales que sont "DXXXV" et "De Profundis Clamavi". Avec un peu plus constance, Beissert aurait pu nous offrir un album quasi parfait mais ce n'est que partie remise tant la personnalité de cette formation semble forte. Un univers à découvrir...