Premier album pour Psycho Praxis, quintette italien originaire de Lombardie. Plus que dans le rock progressif italien, c’est plutôt dans le rock progressif seventies des origines qu’évolue “Echoes From The Deep”, avec d’évidentes références au Genesis des débuts, à Jethro Tull (large présence de la flûte), Uriah Heep et PFM.
A l’écoute, une autre référence plus récente vient à l’esprit, celle des Américains de Deluge Grander, qui eux aussi se sont attachés à garder l’esprit des 70's. Le timbre du chanteur Andrea Calzoni n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de Dan Britton, avec les mêmes limitations : timbre quelconque, interprétation assez monocorde. Le chant est heureusement, encore à l’instar de Deluge Grander dans August in the Urals, assez parcimonieux.
Mais là où les Américains faisaient montre d’une technique irréprochable et d’une inventivité moderne dans un cadre plus classique, le tout servi par une production irréprochable, nos amis italiens ont gardé beaucoup de défauts de l'époque qui viennent miner un album dont chacun des titres s’écoute pourtant avec beaucoup de fluidité. La production reste beaucoup trop sourde pour mettre la section rythmique en évidence, avec une basse qui reste étouffée et mal identifiable. La guitare rythmique garde un côté extrêmement daté, avec pas mal d’effets wah-wah (‘P.S.M.’), les claviers restent limités à l’orgue Farfisa et certains sons de mellotron, là où des synthés auraient apporté plus de relief ... sans parler de certains effets stéréo complètement obsolètes, comme les vocaux des couplets de ‘Hoodlums’ coincés sur le canal gauche.
Et c’est bien dommage car il se dégage de belles colorations automnales dans ‘Black Crow’ et certains passages possèdent un ton rappelant le Genesis des débuts (‘Privileged Station’, pas si loin de ‘The Knife’). Considérons donc ces petits errements comme des défauts de jeunesse. La recherche du vintage ne peut pas cautionner une production et des choix instrumentaux trop datés.