Jim Capaldi, ancien batteur du groupe Traffic, poursuit sa carrière solo avec ce Poor Boy Blue, son onzième effort studio. Accompagné entre autre de son acolyte Steve Winwood, également ancien membre fondateur de Traffic comme musicien de session, Jim Capaldi nous propose sur ce disque un patchwork musical pour le moins inattendu.
Disons le clairement à l’écoute de cet album, les adeptes des musiques complexes peuvent passer leur chemin. Rien de progressif. Le disque est une succession de morceaux dans des styles assez variés, allant d’un blues-rock énergique à des titres résolument FM typés années 80 en passant par la pop très « radio » ou encore le rock plus traditionnel…
Tout d’abord, l’entrée en matière Poor Boy Blue, très blues-rock, est pour le moins réussie (pour qui aime le style). Pour rester dans le blues, je citerai la ballade California Sunset et ses délicats accents « bluesy ». Les morceaux FM/AOR que sont Edge Of Love et Secrets In The Dark, ressemblant beaucoup au groupe danois Pretty Maids en plus soft, passent comme une lettre à la poste. Tout comme Into The Void, plus sombre avec son intro rappelant fortement un titre bien connu de Michael Jackson. Côté rock, il y a un Long Legs, essayant de nous faire taper du pied, pas désagréable. Et pour finir, je vous propose une petite ballade légère acoustique qui se laisse écouter, Bright Fighter.
Au rayon titres dont on aurait facilement pu se passer, je citerai seulement le titre tubesque (dans le mauvais sens du terme) qu’est Breathless, poussant lui carrément le vice jusqu’à me rappeler sur le refrain Whitney Houston à ses débuts. Au programme, des mélodies tout ce qu’il y a de plus faciles et une intervention d’un chant rap mélodique complètement stéréotypée. Le court solo de guitare vaguement collé là où il restait un peu de place n’y change rien, ce titre est à zapper !
Jim Capaldi donne donc dans une (relative) diversité musicale. Difficile dans ces conditions de satisfaire tout le monde. On peut tout de même trouver un dénominateur commun à tous ces titres : ça sonne très « eighties ».
Pour conclure, ce disque se laisse écouter sans gros problème. Les morceaux s’enchaînent les uns après les autres de manière assez banale. Peu de titres sont réellement marquants, la plupart s’oublient aussitôt le disque fini.
Ce Poor Boy Blue ne m’a donc pas vraiment convaincu, il n’est ni mauvais ni bon. Les nostalgiques des années 80 pourront, quant à eux, certainement y trouver un peu plus leur compte.