Troisième album de Landmarq, faisant suite à Solitary Witness et Infinity Parade, ce The Vision Pit ne doit son salut qu’à la présence de Damian Wilson derrière le micro. En effet, ayant été bluffé par sa participation vocale sur l’album The Dream Sequencer d’Ayreon (sur And The Druids Turn To Stone), j’en ai donc décidé que sa seule présence était une raison suffisamment valable pour me procurer ce disque.
Malheureusement, autant Damian Wilson m’avait scotché sur The Dream Sequencer, autant sur The Vision Pit, son chant n’apporte pas grand-chose. Je l’ai trouvé assez plat bien que sa voix reste plutôt originale et peu convenue. Il ne constitue pas, à ma grande surprise, une réussite. Certaines mélodies vocales apparaissent même assez énervantes. Bref, la déception passée sur le plan du chant, passons maintenant à la musique…
Et bien, là aussi force est de constater que j’ai été plutôt déçu. De trop nombreuses compositions manquent vraiment d’ampleur et de relief. Citons le gentillet "Game Over" manquant cruellement d’ambition ou le très léger "All Performers Stand Alone" peu réussi et inintéressant jusqu'à "Cutting Room", premier titre rapide et énergique ouvrant l’album, me fatiguant au plus haut point.
Bien sûr au milieu de ces quelques compositions peu inspirées s'en trouvent quelques unes plus intéressantes. A commencer par la plus réussie d’entre elle, "Narovlya", sur laquelle je retrouve un peu le plaisir d’entendre Damian Wilson et par conséquent le sourire. Le titre en lui-même, plus ambitieux, mieux composé et plus subtil, est de loin le meilleur morceau de cet album. J’ajouterai également à un degré moindre "Infinity Parade" qui contient quelques bons moments. Quant aux autres morceaux non cités, pas vraiment désagréables, ils apparaissent un peu faibles pour sortir réellement du lot…
Pour ne rien arranger, j’ai noté ça et là quelques sons de claviers plutôt irritants et pas toujours bien choisis. La guitare que j’aurais aimé un peu plus marquante, ne me donne pas vraiment de frissons et semble la plupart du temps transparente. Autre point important, la quasi-absence d’une force émotionnelle dans les compositions. Je n’ai jamais vraiment réussi à m’imprégner d’une atmosphère quelconque sur ce disque. Et par conséquent, l’écoute de l’œuvre se veut froide et peu impliquée…
Assurément, un faux pas du groupe Landmarq, cet album n’atteint à aucun moment le degré de réussite des autres réalisations du groupe. Et sans la présence de "Narovlya", véritable bouée de sauvetage, cet album aurait sans doute sombré dans les profondeurs de l’oubli.