New Assholes est un groupe de musiciens fortement alcoolisés, aux racines multiples, à la fois heavy-metal, hard et punk, avec de-ci de-là un soupçon de blues. Leur musique est un croisement entre Iron Maiden (pour les cavalcades infernales) et les bon vieux teutons de Tankard (bières et alcool oblige). Les compositions véhiculent un esprit punk marqué, véhiculant ainsi le chaos, la transgression et la rage en leur sein.
La guitare chaude propose des riff simples mais efficaces. La basse claquante et efficace rappelle Steve Harris et la batterie, directe et carrée, mène la danse ; certains mécontents diront même "qu’elle fait le minimum syndical". Quant à la guitare solo, elle délivre des phrases blues ainsi que quelques belles lignes mélodiques (Récit d'Ivres), elle s’habille aussi d'une wah wah Hendrixienne pour exposer un son chaud et doux. Malheureusement, la voix est le point noir de cet opus. Elle est certes grasse et éraillée mais peu mélodique.
Que penser alors d’un groupe dont l’unique sujet est la boisson ou l’art de s’épancher sur des breuvages alcoolisées ? Certains crieront au génie ou évoqueront simplement le goût pour "une musique festive". D'autres seront moins indulgents.
Si vous aimez l’humour un brin potache, les rimes un peu faciles ou les phrases quelque peu ridicules, cet album vous plaira. Dans le cas contraire, même en laissant le sérieux aux vestiaires, il ne vous sera pas facile d'entrer dans ce pur délire. Cette troisième mi-temps fait certainement figure d'OVNI musical, mais malheureusement, même si la qualité est au rendez-vous, elle laissera peu de traces dans les mémoires...