Alors que nous avions envisagé le meilleur pour Killswitch Engage suite à la sortie de "As Daylight Dies", ce dernier, finalement très moyen, a fortement mis à mal cette hypothèse. Ajoutez à cela le fait que Howard Jones quitte le navire faute de motivation, il n’en fallait pas plus pour craindre le pire pour les natifs du Massachusetts. Malgré tout et comme le titre de ce sixième album l’indique, les membres restants n'ont pas abdiqué pour autant.
En effet, la furieuse entrée en matière "The Hell In Me" balaie tout sur son passage à commencer par les interrogations à priori négatives relatives aux derniers événements. Au fur et à mesure de l’écoute, "Disarm the Descent" se positionne comme l’album du changement dans la continuité, avec une formule surpuissante validant tous les fondamentaux mélodeath aux refrains metalcore typiques que le groupe applique depuis ses débuts. Une recette que les fans ne pourront que valider quand bien même certains trouveront à dire prétextant que c’était mieux avant. Il est fort à parier que ces mêmes estimaient que c’était déjà le cas sous l’ère Howard Jones oubliant que son successeur n’est autre que Jesse Leach, lui-même prédécesseur d’Howard Jones (vous me suivez toujours ?)…
Dans ces conditions, "Disarm the Descent" accomplit parfaitement son office et ne faiblit pas un seul instant. Ce sixième album ne souffre d’aucun défaut si ce n’est l’éventuelle absence d’un hymne comme "My Curse" qui a propulsé Killswitch Engage au rang de leader du genre. Toutefois, ce bémol est compensé par la présence de titres comme "In Due Time", "A Tribute To the Fallen" ou "The Turning Point", véritables tubes en puissance aux refrains entêtants.
"Disarm the Descent" s’avère ainsi plus abouti que ses prédécesseurs, contrairement à un "As Daylight Dies" qui donnait l’impression de se répéter et flancher sur la longueur. Les douze titres issus de ce nouvel album s’écoutent d’une traite sans laisser aucune impression de lassitude de la première note de l’agressif introductif "The Hell in Me" au mid-tempo entêtant "Always" et furieux "Time Will Not Remain" qui clôturent les débats. On regrettera seulement que le terrible "Blood Stains" aux harmoniques ravageuses ne figure que sur l’édition spéciale comprenant deux inédits et deux titres live (dont le fameux "My Curse") témoignant de la richesse de cet opus.