Débutée en 1999 avec l’album "All of Who You Are" suivi de deux autres productions, la carrière de Simon Collins n’a jamais réellement décollé et pourrait se résumer à quelques duos, collaborations et/ou participations prestigieuses (comme notamment la reprise de "Supper's Ready" de l’album "Genesis Revisited II" de Steve Hackett). Créé en 2010 avec son ami Dave Kerzner, le projet Sound Of Contact insufflera-t-il l’âme nécessaire à celle-ci et ainsi lui donner l’impulsion qui lui permettrait de s’éloigner de l’ombre étouffante de son illustre père ?
Si les premières notes de "Sound of Contact" très typé Porcupine Tree au gré des harmonies aussi bien vocales que musicales auront le don de rassurer, le magistral instrumental "Cosmic Distance Ladder" transpirant le progressif par tous ses pores en laisseront beaucoup sur le carreau. A l’instar de l’énergique Riverside époque "Anno Domini High Definition", on y retrouve un break terriblement groovy, le tout caressé voluptueusement par les claviers de Dave Kerzner aux accents Banks et quelques plans de batteries de Simon Collins si spécifiques à un certain Phil… Collins. Cette dernière affiliation prend tout son sens sur l’envoûtant pop progressif atmosphérique "Pale Blue Dot" tant la tessiture et certains phrasés de Simon Collins sont proches de ceux de son géniteur.
Certains crieront même au plagiat sur les tubes en puissance que sont "Not Coming Down" ou "Closer To You". Pire, il y a fort à parier que dans ces conditions, Sound of Contact s’attirera les foudres des fans de certains puristes qui reprocheront un aspect trop "commercial" à la majorité des titres en présence… A l’inverse, d’autres seront vraisemblablement émus aux larmes au contact de titres enchanteurs comme "Beyond Illumination" qui enregistre la participation d’Hannah Stobart (The Wishing Tree, projet acoustique avec Steven Rothery) qui pour l’occasion nous offre un sublime mariage vocal totalement envoûtant. Mieux, certains sceptiques puristes pourraient radicalement changer d’avis et juger Sound of Contact sous un angle totalement différent au contact de l'énorme final "Möbius Slip", d’une richesse insoupçonnable. A la manière d’un Ayreon, cette pièce épique et atmosphérique de quatre actes pour 19 minutes alliant ambiances Floydiennes, riffs metal et sonorités futuristes devrait à coup sûr rallier tous les suffrages.
Sous des allures conceptuelles futuristes, "Dimensionaut" s’avère être un magnifique hommage subliminal au rock progressif atmosphérique. L’immersion dans cet univers enchanteur devrait à coup sûr plaire aux fans de progressif assez tolérants pour accepter certains aspects pop et se concentrer sur la richesse plurielle de cet album mais également - et surtout devrions-nous dire - les nostalgiques du Genesis époque Phil Collins. Finalement, "Dimensionaut" est une vraie découverte et il devrait propulser Sound Of Contact comme un futur élément incontournable du microcosme progressif... Mission réussie !