Avec "Human Parasite", Powerworld, mené par Ilker Ersin ex bassiste de Freedom Call, avait proposé un bon disque de heavy mélodique à tendances progressives qui permettait d'envisager l'avenir sereinement. Malheureusement le destin en a décidé autrement avec la disparition d'Andrew McDermott en 2011, laissant un groupe sans voix et sans perspective.
Mais le musicien est quelqu'un de têtu ! Ersin décide alors de relancer la machine en engageant David Reece, ex Accept pour prendre le chant. Ce dernier quittera le navire en plein enregistrement après un désaccord avec Ersin et sera remplacé par Michael Bormann, ancien Jaded Heart et Bonfire, qui avait assuré un intérim fin 2011.
Sans surprise, "Cybersteria" reprend les choses là ou s'était arrêté son prédécesseur et propose un métal mélodique légèrement teinté de progressif. "Coast Of Tears", "Slave To The Powerworld", "Back On Me" ou encore "Like A Shadow" sont ainsi agréables, portées par le ton chaleureux et puissant de Bormann, notamment sur les refrains. Andreas Rippelmeier nous gratifie de très bons riffs et soli dans la tradition du genre, légèrement techniques mais surtout bien mélodiques. On reprochera juste quelques petites longueurs et un ou deux titres superflus comme "You Gotta Hold On" et "Cybersteria" qui manquent d'une accroche intéressante malgré un chant correct.
Powerworld est vivant ! C'est déjà une bonne nouvelle pour les amateurs de métal mélodique. Quand de plus il nous propose un disque de cette qualité, il y a de quoi être satisfait. Il ne reste plus qu'à espérer que ce line-up tienne le choc et qu'Ilker Ersin poursuive dans cette voie. Il a désormais toutes les cartes en mains pour nous proposer un futur album référence.