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"Marchant sur les traces de BÖC comme d'Abba, Ghost fait désormais sa messe noire dans les cathédrales !"
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4/5
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Voilà le groupe qui a créé un Buzz mondial en 2012, plus encore que les éphémérides du calendrier Maya pour le mois de Décembre ! Ghost, sorti de nulle part et mené par un pape macabre et ses ghouls masquées a su se faire une place de choix dans le monde du Hard Rock en proposant un premier album consistant, rappelant les Blue Öyster Cult, Queen Of The Stone Age et autres Uriah Heep.
Dire que le groupe était attendu au tournant semble une évidence et la pression a due être forte pour notre mystérieuse équipe. De suite ce qui frappe dans ce second album c'est la production, faisant passer "Infestissumam" pour la grosse production américaine là où Opus Eponymous lorgnait vers le film d'horreur de série B. Et si l'ensemble perd un peu de ce charme désuet qui lui allait si bien, Ghost insuffle une personnalité plus imposante afin de combler le manque : Chœurs raisonnants, voix de ghoul malsaine et chuchotée, chants grégoriens, cordes, samples, section rythmique écrasant souvent le tempo et marquant l'affirmation d'une vraie personnalité… Et surtout un artwork et des textes percutants voire carrément malsains (le livret de la version De Luxe n'est pas à mettre entre les mains du premier venu). Et dans cette ambiance légère à la voix doucereuse, aux tempi proches parfois de la valse, les lyrics choquent plus encore que s'ils étaient délivrés par une grosse voix Death sur fond de capharnaüm musical.
Ainsi, 'Body And Blood', vision très personnelle et macabre de la résurrection du Christ ("Mangez en tous. Ceci est mon corps, Ceci est mon sang") ou l'enlevé 'Idolatrine' et son superbe jeu de mot Idole Latrine attaquant certaines dérives ecclésiastiques ("Come Unto Me And Suffer Little Children") compensent la dureté de leur texte par un Rock aux relents Pop, finement assemblé et interprété, et aux superbes refrains aériens.
Mais reprenons tout depuis le début. Ce sont ce coup-ci des chants grégoriens qui lancent la messe, sur lesquels le groupe arrive très vite en force. Et là de suite, on sent qu'il y a du lourd derrière les manettes, Nick Raskulinecz oblige. Le vaporeux Papa Emeritus nous revient inchangé (la voix se fait mieux maîtrisée tout de même) dès un 'Per Aspera Ad Inferni' classique mais habité. Les consonances latines sont légions dans cet album, conférant aux textes une richesse et un exotisme évoquant ceux d'un Blue Öyster Cult. Nous parlions de valse tout à l'heure et c'en est une funeste et malsaine qui déboule avec 'Secular Haze', première grosse claque de l'album reprenant avec brio tous les ingrédients cités jusqu'ici. Autre tube en puissance, plus long et progressif, révélant toute l'ambition du groupe, 'Ghuleh/Zombie Queen' mélange de piano tragique, guitare planante et chant ghoulesque dans une première partie froide et putréfiée pour mieux s'élever par la suite en Hit Pop/Rock grandiloquent.
'Depth Of Satan Eyes' et 'Jigolo Har Megiddo', sorte d'Abba version zombie sont plus anodins et on pourra leur préférer 'Year Zero' avec ses allures martiales à la BÖC, lancé par des chœurs grégoriens ou l'insidieux et rampant 'Monstrance Clock' au refrain à reprendre en chœurs. Pour ceux qui aiment les bonus, ils trouveront sur la version De Luxe 'La Mantra Mori', titre original hypnotique plutôt agréable et 'I'm A Marionette' reprise presque moins Metal que l'originale d'Abba mais tellement adaptée à l'esprit du groupe.
Moins immédiat mais plus profond et fouillé, riche en ambiances, "Infestissumam" a tout pour plaire aux fans du groupe (après un petit temps d'adaptation parfois) mais aussi à ceux qui auraient manqué le premier tour ou trouvé trop cheap. Car Ghost est bien plus qu'un simple groupe, c'est un concept.
Plus d'information sur
http://ghost-official.com/
LISTE DES PISTES:
01. Infestissumam - 01:42 02. Per Aspera Ad Inferi - 04:09 03. Secular Haze - 05:11 04. Jigolo Har Megiddo - 03:59 05. Ghuleh/zombie Queen - 07:29 06. Year Zero - 05:50 07. Idolatrine - 03:43 08. Body And Blood - 04:24 09. Depth Of Satan's Eyes - 05:26 10. Monstrance Clock - 05:53 11. La Mantra Mori – 05:14 12. I'm A Marionette - 04:52
FORMATION:
Anonymous Ghouls: Guitares Anonymous Ghouls: Guitares Anonymous Ghouls: Basse Anonymous Ghouls: Claviers Anonymous Ghouls: Batterie Papa Emeritus: Chant
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(1) AVIS DES LECTEURS
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« Il padre, il filio et lo spiritus malum, omnis caelestis delenda est.
Anti cristus, il filio de satanas, infestissumam. »
Papa Emeritus Il annonce la couleur dès le début avec une introduction en forme de chœur liturgique rapidement rejoint par une batterie tonitruante et une guitare épique. Histoire de faire oublier l'orgue gentillet du 'Deus Culpa' de son frère Papa Emeritus, le premier du nom, sur l'opus éponyme ? En tout cas, force est de constater que ça en jette déjà plus. En fait, tout est beaucoup plus maîtrisé que dans le disque précédent, à commencer par le visuel et les paroles. À l'exception de 'Depth Of Satan's Eyes', un peu moins réussi mélodiquement et qui fait un peu « too much » au milieu d'un disque assez dense d'un point de vue dynamique, tous les morceaux sont des tubes. On retrouve comme souvent chez Ghost l’alternance couplets heavy / refrains pop dans ‘Secular Haze’, où le clavier et les guitares tissent des riffs maléfiques puis laissent la place à un thème aérien magnifié par une basse très mélodique. Le lugubre, hymnique et définitif ‘Monstrance Clock’ est basé à peu près sur le même schéma, avec un contraste encore plus saisissant. Le délicieusement satanique ‘Year Zero’ est quand à lui plus orienté heavy, quand ‘Body And Blood’ démontre, s’il était encore nécessaire, le talent du groupe pour proposer des mélodies pop accrocheuses. On a aussi droit à une petite incursion dans le prog avec la mini-suite ‘Ghuleh / Zombie Queen’. L’orgue électrique, les paroles en latin et ces fameux chants grégoriens confèrent à l’ensemble un certain côté baroque accentué par la magnifique pochette.
Au bout de plusieurs écoutes, on pourra peut-être reprocher des développements parfois un peu longs et surtout un petit manque de diversité dans les compositions et les instruments, mais le disque suivant (Meliora) s'en chargera. Difficile d’ailleurs de déterminer lequel entre ces deux albums est le meilleur ; même si, tout de façon, ma préférence reviendra toujours au live Ceremony And Devotion !
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LECTEURS:
4.7/5 (3 avis)
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STAFF:
3.5/5 (4 avis)
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