ABORTED: Maniacult (DEATH METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Avec "La Grande Mascarade", Aborted nous avait servi un EP, parfait apéritif en attendant de savourer un onzième album. La légende belge avait montré une forme olympique avec un death mâtiné de grindcore savoureux. La suite est là et se nomme "Maniacult". Le line-up reste le même autour du patron Sven de Caluwé, et cette stabilité est une excellente nouvelle tant la petite bande montre de la cohésion. Rien qu’à la vue de la pochette dans la lignée de ses prédécesseurs avec un côté comics horrifique, on se dit que la claque va être intense.

Aborted propose un nouveau cocktail explosif qui ne fait guère de quartier mais qui propose un peu d’aération histoire de ne pas achever sa victime trop rapidement. L’ensemble est essentiellement taillé dans un brutal death mâtiné de grind qui aime la sauvagerie. La boucherie est ouverte avec ‘Impetus Odi’, ‘Dementophobia’, ‘A Vulgar Quagmire’ et ‘Ceremonial Ineptitude’. Aborted fonce tête baissée et fait mal aux gencives. Sven est en grande forme et alterne growl caverneux et chant grind ultra aigu avec aisance. Le rythme infernal colle au mur avec une batterie mitraillette et des riffs et soli ultra rapides.

Si Aborted sait aussi se montrer moins barbare, n’allez pas croire pour autant que le groupe s'assagit. La sauvagerie est là mais des nuances amènent de la majesté aux chansons. Les intros sombres sont le calme avant la tempête et les courts breaks plus tranquilles restent cependant écrasants. Ce faisant, le groupe amène aux chansons des airs de fin du monde. Cependant l’interlude ‘Verbolgen’ situé au cœur du disque amène une atmosphère inquiétante avec sa douce mélodie au piano.

Avec "Maniacult", Aborted signe une nouvelle perle brutale qui devrait ravir les amateurs. Il confirme sa forme en matière de death grind tout en force tout en évitant éviter l’écueil d'une indigeste violence intégrale.

ABORTED

MANIACULT

CENTURY MEDIA RECORDS

DEATH METAL