Nouveau groupe death mélodique signé chez Listenable, Sybreed nous propose un deuxième album qui sous ses aspects Soilwork -au niveau des couplets notamment- se fait fort d’incorporer un zeste d’originalité au genre et sortir du lot sans cesse grandissant des combos du genre !
Sybreed, comme Fear Factory en son temps, pourrait être classé dans la catégorie ‘fourre-tout’ de mélo death avec un côté cybernétique supplémentaire… A ce titre, des sonorités techno rafraichissantes jalonnent cet opus ce qui fait que, musicalement, les amateurs du genre seront rapidement conquis et en particulier ceux de Soilwork qui, déjà attirés par la présence de l’infatigable Dirk Verbeuren palliant la baguette levée le départ du batteur officiel, le seront tout autant par un chant « thrashisant » très proche de celui de Bjorn ‘Speed’ Trid.
Un très alléchant croisement entre Soilwork et Fear Factory voire Messhuggah comme notamment sur l’intro tonitruante de « Permafrost » qui malheureusement perd de sa superbe sur les chants clairs des refrains ! En effet, alors que l’on se voit « fredonner » ceux des titres de « Natural Born Chaos », on est totalement désappointé par ceux d'« Antares » sans entrain en raison de ce chant clair neutre et inexpressif.
Rien de rédhibitoire heureusement, car ce bémol de taille pour certains devrait trouver ses fans chez les amateurs de l’époque new-wave des 80’s fatigués d’écouter toujours les mêmes refrains clairs mélodiques ! Dans ces conditions, il n’est pas certain que les suisses veuillent régler ce qui les démarque des autres combos death mélodique tant certains auditeurs trouveront que cette marque de fabrique originale fait tout le charme de cet album !
Malgré tout, il n’en demeure pas moins qu’outre le fait de se faire remarquer au travers des controverses liées au chant clair, les amateurs du genre les moins téméraires leur préfèreront le dernier rejeton d’un Mors Principium Est par exemple ! Dommage tant les suisses, sur le papier, avaient tout pour plaire avec leur mélo death cybernétique et des titres aussi accrocheurs que l’introductif « Emma O » ou « Orbital » ou des initiatives comme le final très typé Daft Punk sur la pourtant fade « Ethernity »…